Comment s’appuyer sur les modes de gestion communautaire traditionnels pour, de proche en proche, co-construire une démarche de gestion intégrée mer et littoral dans le cadre d’une stratégie maritime intégrée ?

Mots-clés:

  1. Approches intégrées à différentes échelles et multipartenariales
  2. projets associant nature et culture
  3. projets de sciences participatives.

Termes de référence:  La mise en place d’approches intégrées et de programmes de restauration des habitats à grande échelle, intégrant l’ensemble des acteurs, est pour le Japon une notion déjà ancienne et qui s’appuie sur un développement local. En témoigne le concept de « Sato-Umi » (mer et homme en harmonie), lui-même issu de celui beaucoup plus ancien de « Sato-Yama » (montagne et homme en harmonie). Ces deux concepts évoquent un lien très fort entre nature et culture sur lequel se fonde l’exploitation durable d’un milieu qui fait partie intégrante du patrimoine nourricier, mais aussi culturel. En Europe et plus particulièrement en France, il existe encore un certain nombre de pratiques traditionnelles similaires, notamment dans le domaine de la petite pêche. Cette session permettra de développer un certain nombre d’exemples remarquables existant, mais sans exclusive, en France et au Japon autour de la gestion des écosystèmes côtiers avec une démarche de type écosystémique ou patrimoniale.

 

ARA France- repeuplement civelle en France

E. Feunteun – Marine snow food web

N. Omori – Present situation from eel aquaculture to process in Japan

B. Wendling – French bluefin tuna in Mediterranean Sea

F. Poisson- SELPAL/REPAST projects

H. Yamauchi – Kesennuma Bay: Nature and Culture

C. Bret – Baie de Kesennuma/ Bassin d’Arcachon

 

 

 

Comment assurer la cohabitation des usages et sauvegarder la résilience d’activités traditionnelles comme la pêche et la conchyliculture face à ces nouvelles occupations de l’espace maritime dans un contexte de changement global ; dans ce but, comment mettre en place un processus de concertation inter-acteurs (dont les décideurs) dans une démarche de Planification stratégique des espaces maritimes (PSM) ?

Mots-clés:

  1. Partage des espaces et diversité des usages: Aires marines protégées, développement des énergies bleues, tourisme balnéaire
  2. Procédés de mitigation: développement des récifs artificiels et des actions de repeuplement, réhabilitation des habitats essentiels, minimisation des empreintes écologiques de la pêche et de l’aquaculture
  3. Valorisation de la filière pêche et aquacole

Termes de référence:  Le développement des énergies bleues en France ou plus largement en Europe, dans le cadre de la politique de transition énergétique, constitue également un autre mode d’occupation de l’espace et de valorisation des services écosystémiques. La mise en place d’aires marines protégées dont l’objectif est de préserver à la fois le milieu et les ressources, se traduit notamment par la création de parcs marins comme ceux de Nouvelle-Aquitaine, dans le Bassin d’Arcachon ou l’Estuaire de la Gironde-Mer des Pertuis, contribuant ainsi à la mise en œuvre de la Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin (DCSMM). On mettra en évidence les démarches dans l’instauration d’un dialogue entre acteurs pour l’implantation et la gestion d’aires marines protégées, de parcs marins ou éoliens, d’aménagement d’axes à migrateurs et de vision concertée à l’échelle d’un bassin hydrographique et de sa zone littorale adjacente. On abordera les techniques qui permettent de minimiser les empreintes écologiques des différents usages sur les écosystèmes côtiers et estuariens (comme la pêche et l’aquaculture, mais sans exclusive). On mettra l’accent sur les actions de mise en valeur des produits de la mer cultivés ou sauvages, d’amélioration de la sélectivité des engins de pêche et de leurs impacts sur le fond, de soutien d’effectifs et d’accroissement de la productivité des habitats.

C. Mariojouls – Mediterranean SRDAM

N. Aoki – Self-organized MPAs in Japan

M. Sato – Valuation of ecosystem services

Roth and Leleu – French Marine Nature parks

T. Yanagi – Coastal management method

T. Komatsu – Modern Satoumi Approach

B. Tramier – Une marée noire en Méditerranée

J.C. Dauvin – Fishing on foot: a fishery issue

Comment mettre en place une démarche de gestion intégrée de ces zones d’interface et de transition terre-mer pour minimiser la synergie des impacts des différents usages et mieux s’adapter aux facteurs de changement ?

Mots-clés:

  1. Pêches estuariennes, littorales et côtières
  2. Aquaculture nouvelle et traditionnelle
  3. Repeuplement, embouche et pêche

Termes de référence:  L’augmentation de température combinée à l’enrichissement organique des eaux littorales (et fonds de baies) peut amoindrir la productivité d’espèces qui constituent une des ressources économiques importantes de l’activité de pêche côtière, une augmentation de la fréquence d’épizooties préjudiciable au développement d’activités aquacole ou touristique. L’acidification des eaux marines peut aussi avoir un impact direct sur le développement des espèces conchylicoles ou les crustacés et plus largement sur la composition spécifique des chaînes trophiques. Cette session se focalisera sur les ressources vivantes et leurs gestions. Pour les pêches on s’attachera à montrer comment la filière pêche peut s’adapter aux facteurs de changement (changement de biocénoses, fluctuations d’abondance) en prenant comme exemple, mais sans exclusive des espèces emblématiques comme le thon rouge, l’anguille ou bien encore la sériole au Japon. Pour l’aquaculture on fera le lien entre qualité du milieu et productivité des espèces cultivées, impact du changement global sur les cycles de production, la fréquence des épizooties, la fluctuation des captages et la mortalité des naissains. On s’attachera à mettre en évidence de nouvelles formes de production comme celles liant pêche et repeuplement (cas de la sériole ou de l’anguille par exemple) ou pêche et aquaculture (cas du thon rouge ou des poissons amphihalins par exemple).

N. Susperreguy – Marine Mucilage

Work Environment of fishers Takahasi/Le Roy

F. Lagarde and M. Hori – Integrated Ecosystem Management

Y. Koike and T. Seki – Adaptation of culture techniques

M. Hakateyama – Restoration support for the tsunami hit oyster farming

T. Tanaka-reviving the Seto Inland Sea

 

 

Comment accroître aujourd’hui la résilience des socio-écosystèmes pour mieux s’adapter demain non seulement aux évolutions du trait de côte, mais aussi à la fréquence et la force croissantes des catastrophes naturelles sur la côte ?

Mots-clés:

  1. Protection des littoraux côtiers, des milieux estuariens et des socio-écosystèmes
  2. Effets et impacts de l’artificialisation du trait de côte, de la chenalisation des estuaires et de la littoralisation

Termes de référence:   Les zones côtières constituent, en général, des écosystèmes fortement exploités. Elles représentent environ 2% de la surface émergée de la Terre, mais abritent 10% de la population mondiale dans des zones de faibles élévations, d’où une vulnérabilité très forte aux aléas naturels : tsunamis, inondations, intrusions marines, cyclones qui ont provoqué des dégâts matériels considérables et des milliers de pertes humaines, avec des répercussions environnementales, sociales et économiques de grandes ampleurs. Le Japon, un des premiers producteurs de produits de la mer, entouré de mers particulièrement productives malgré un littoral fortement urbanisé, et devant faire face à des cataclysmes naturels particulièrement fréquents, a su malgré tout sauvegarder une part importante de son économie maritime littorale et côtière et, à ce titre, constitue un interlocuteur privilégié pour échanger et entreprendre des recherches communes avec les scientifiques et acteurs professionnels français et européens du secteur maritime. Dans cette session, on cherchera à illustrer les effets des évènements naturels de type catastrophe et des intrusions marines et les moyens mis en œuvre  pour en limiter l’impact, sans oublier aussi l’impact de ces aménagements sur les caractéristiques et la productivité des environnements littoraux et estuariens.

Effects of land subsidence – Kenji Okoshi

Lummert-MAREAproject

Bulteau_Mallet_Characterization and impacts of winter storm

CESER- Chevillon – Quality of coastal waters

Approches intégrées et processus de restauration et/ou adaptation des communautés.

Mots-clés:

  1. Ingénierie écologique
  2. Aménagement du trait de côte
  3. Énergies bleues
  4. Approches écosystémiques et intégrées incluant l’analyse de l’effet des parcs marins et aires marines protégées.

Termes de référence:  Comment mettre en œuvre à différentes échelles des politiques d’aménagement et de gestion qui doivent assurer une gouvernance plus écologique pour une conservation plus humaine . Comment mettre en place une cohabitation harmonieuse des différents usages dans un espace soumis à de multiples contraintes. Certaines Directives cadres de l’Union Européenne comme la DCE (Directive Cadre Eau), la DCSMM (Directive Cadre Stratégie Milieu Marin) et la récente directive DCPEM (Directive Cadre pour la Planification de l’Espace Maritime) permettent d’évaluer le bon état des masses d’eaux continentales, estuariennes et côtières, de mesurer les impacts des pressions anthropiques et d’établir des politiques de cohabitation des usages marins de la côte jusqu’à la limite de la Zone Économique Exclusive (ZEE). Le Japon se réfère à son « plan de base pour l’Environnement ». Ces directives s’appuient sur des travaux scientifiques transdisciplinaires, dans une approche écosystémique intégrée, préfigurant ce que pourrait être une océanographie opérationnelle côtière et littorale, visant à nourrir la démarche de Gestion Intégrée de la Mer et du Littoral (GIML) et les décisions politiques qui s’y rapportent. C’est le sujet de cette quatrième session. Ici le terme « communautés » est pris au sens large et concerne à la fois les communautés animales ou végétales et les communautés humaines.

Keynote 4 – T. Komatsu – Impact of global warming on coastal habitats in Northeast Asia

S. Pouso – restoration effects of socio-ecosystem

K. Pinarbasi – Decision support tools in marine spatial planning

C. Maynard and D. Paterson – green shores

K. Wakita -what motivate people to conserve marine ecosystem services

C.F. Boudouresque- global change and management of Mediterranean coastal habitats

Y. Hénocque – From coast to deep-sea

Vulnérabilité des écosystèmes côtiers et risques encourus

Mots-clés:

  1. Les nouveaux outils et réseaux d’observation et de modélisation
  2. Le rôle de la recherche dans les approches opérationnelles (ex: Océanographie côtière opérationnelle, DCSMM, DCE,…)
  3. Risques encourus par les ressources et les écosystèmes
  4. Risques pour la santé humaine (aspects chimiques et biologiques)
  5. Résilience des écosystèmes

Termes de référence: Dans un contexte de changements rapides, les sociétés humaines s’interrogent sur leurs actions futures en termes de mitigation, c’est-à-dire en réduisant les facteurs de pression et/ou d’adaptation en intégrant  la contrainte des impacts subis. Il est donc particulièrement crucial d’identifier et de mieux comprendre les relations entre les facteurs de pression environnementale, cumulés à différentes échelles d’espace et de temps, et leurs impacts actuels ou potentiels. Facteurs qui seront analysés au cours de cette troisième session en termes de probabilités d’aléas, de vulnérabilité et de risques à la fois sur la biodiversité et sur les socio-écosystèmes qui en dépendent.

R. Forster – Keynote 3 Developments in satellite mapping of the intertidal zone and coastal seas

M. Kobayashi – local El Nino observed in Peru

I. Galparsoro – Development of innovative tools to support the spatial planning

P. Gernez – CouplingEarth observation and oyster physiological modelling

J. Bald – project RICORE

M. Girault – alkaline phosphatase activity under climate change

F. Benedetti – temporal fluctuation of plankton communities and sardina pilchardus

A. Ballagh – organic matter modelling

M. Drius – Developing proper indicators of tourism sustainability

Impacts sur les socio-écosystèmes et ressources biologiques

Mots-clés:

  1. Les écosystèmes marins sous l’impact du changement climatique
  2. Évolution du trait de côte et des écosystèmes côtiers
  3. Les écosystèmes littoraux et côtiers sous pression toxique
  4. Impact du changement global sur les ressources vivantes et leurs exploitations

Termes de référence:  En raison de l’élévation du niveau de la mer, de la survenue d’évènements extrêmes (tempêtes, tsunamis) et des activités humaines, les littoraux sont extrêmement vulnérables à l’érosion. Par ailleurs, les écosystèmes côtiers subissent le réchauffement et la modification des caractéristiques physiques, chimiques et biologiques des eaux (réchauffement, intrusion marine, acidification). Ils sont  souvent, le réceptacle de nombreuses sources de pollutions chimiques et biologiques qui, s’ajoutant aux pressions globales et régionales, les dégradent et diminuent significativement leur capacité de résilience et leurs fonctions écologiques, fondées sur une très grande densité et diversité d’organismes marins. Cette seconde session portera sur l’analyse et la quantification des impacts, à différentes échelles de temps et d’espace et à différents niveaux de complexité, sur les ressources biologiques et les socio-écosystèmes qui en dépendent.

Keynote – T. Galloway  – Interactions of microplastics throughout the marine ecosystem

G. Charria – Impacts of extreme events

A. Gremare  and C. Labrune – New metric to infer changes in benthic habitat

T. Kondoh and Waka Sato-Okoshi – community structure of macrozoobenthos

V. David – Complex response of aquaculture to climate change

Y. Okumura – post-tsunami oyster feeding environment

M. Hori – a sea grass oyster farmers interaction

F. Lagarde – Temporal recrutement window of Crassostrea gigas

J. Polanco-Martinez – Climate effects on historic bluefin tuna captures

K. Takayanagi – Climate change effects on fisheries and aquaculture in Japan

Identification et analyse des facteurs de pression.

Mots-clés:

  1. Interactions climat-océan et océan-atmosphère du global au local
  2. Modifications des cycles biogéochimiques, apports côtiers, acidification des mers et océans
  3. Pollutions biologiques et chimiques
  4. Niveau marin, littoralisation et artificialisation du trait de côte

Termes de référence: Les environnements côtiers, littoraux et estuariens sont des écosystèmes à forte productivité, reliés et contraints par des environnements plus océaniques (bassin maritime) et plus continentaux (bassin versant), eux-mêmes soumis à la pression des changements climatiques globaux et à celle  des influences anthropiques locales et régionales. Cette session  portera sur l’identification, la quantification et l’analyse des facteurs de pression, depuis l’échelle globale jusqu’à l’échelle locale, ainsi que sur l’évaluation de leurs effets  potentiels,  individuels ou conjugués.

T. Senjyu – The Japan Sea

Y. Kitade – Formation Process of Antarctic Bottom Water

B. Laignel – SWOT Satellite

S. Agostini – Tara Pacific Japan leg

T. Nakano – Effect on environmental stress

Rodriguez and Del Amo – Decadal evolution of coastal ecosystem

J.-C.  Dauvin – The Bay of Seine